Comment ça vous ne parlez pas l’inuktitut ? La langue des Inuit ?
Depuis cette semaine le Grand Nord Québécois, la région du Nunavik et le village de Kangiqsujuaq nous sont plus familiers. Tout comme quatre des membres de la compagnie L’Unijambiste parti trois semaines en 2014, nous avons découvert la rudesse du climat, les aurores boréales, la course des caribous, la nuit polaire mais nous avons aussi pu dépasser nos préjugés vieux comme le nom « esquimau » pour découvrir une autre réalité à l’image des Inuit d’aujourd’hui : entre tradition et modernité, entre inertie et monde qui fond, entre partage, solidarité et désœuvrement des populations.
Comment raconter aux élèves de primaire et de collège ce voyage au Nunavik et la rencontre avec les Inuit de Kangiqsujuaq ?
Comment raconter une histoire quand on sait qu’ « il y a plus de récits sur les Inuits que d’Inuits » ?
En éveillant la curiosité et en adoptant le langage du rêve. Le carnet de voyage de la compagnie fut la matière du spectacle, le beat box de L.O.S et la musique d’ARM son univers sonore.
David Gauchard – Metteur en scène du spectacle Inuk
« Mon grand-père André était marin-pêcheur à Fécamp. Il partait plusieurs mois pêcher la morue sur les grands bancs de Terre-Neuve, au large du Canada. À ma mère, il ramenait en cadeaux des petites poupées inuit et des chaussons en peau de phoques.
À moi, cet homme, que je n’ai pas connu, a légué des fantasmes nourris d’aurores boréales, d’ours polaires, d’igloos et d’histoires fabuleuses sur les Inuit. J’ai toujours su que je m’y rendrais un jour.
En décembre dernier, je suis parti chercher l’inspiration d’un spectacle avec quelques-uns des artistes qui me sont proches. Une expédition au Nunavik, terre des Inuit, dans le village de Kangiqsujuaq… Ce spectacle s’appelle [Inuk]. En inuktitut, cela signifie l’homme. A travers son écriture, nous avons cherché un équilibre entre l’onirisme du grand Nord et la réalité contemporaine. Ce qu’elle a de plus tristement bouleversante pour les Inuit, et ce qu’elle laisse de poésie permanente dans leur quotidien. Ce qui se transmet, encore et toujours, malgré tout. Soit toujours le pont entre tradition et modernité. Entre un homme et un autre. »
À moi, cet homme, que je n’ai pas connu, a légué des fantasmes nourris d’aurores boréales, d’ours polaires, d’igloos et d’histoires fabuleuses sur les Inuit. J’ai toujours su que je m’y rendrais un jour.
En décembre dernier, je suis parti chercher l’inspiration d’un spectacle avec quelques-uns des artistes qui me sont proches. Une expédition au Nunavik, terre des Inuit, dans le village de Kangiqsujuaq… Ce spectacle s’appelle [Inuk]. En inuktitut, cela signifie l’homme. A travers son écriture, nous avons cherché un équilibre entre l’onirisme du grand Nord et la réalité contemporaine. Ce qu’elle a de plus tristement bouleversante pour les Inuit, et ce qu’elle laisse de poésie permanente dans leur quotidien. Ce qui se transmet, encore et toujours, malgré tout. Soit toujours le pont entre tradition et modernité. Entre un homme et un autre. »
Merci à la compagnie L’Unijambiste pour ce voyage, pour cette belle rencontre.
Nakurmiik !